« Organiser un événement

artistique dans l’espace public – Guide des

bons usages »

Ouvrage collectif sous la

direction de José Rubio et la coordination

d’ARTCENAT

 

Publié pour la première fois en 2007 lors du « Temps des arts de la rue », plan d’action triennal lancé en 2005 par le ministère de la Culture et de la Communication en faveur de ce secteur en pleine expansion, il était le résultat d’un groupe de travail piloté par José Rubio « L’occupation de l’espace public, l’environnement technique, la sécurité ».

Cette nouvelle édition propose une actualisation qui s’imposait au vu des évolutions de la législation, mais aussi des nouveaux défis auxquels notre société est confrontée, notamment les problématiques de sûreté liées aux attentats.

Le guide s’adresse aussi bien aux organisateurs qu’aux élus, aux compagnies qu’aux services municipaux, aux artistes qu’aux responsables techniques. Sa 4ème partie, qui propose des compléments techniques et réglementaires, est destinée à une utilisation documentaire.

Le guide est disponible en ligne sous ce lien :

http://www.artcena.fr/wp-content/uploads/2017/06/GBU-Numerique-LD.pdf

« Il faut organiser des évènements artistiques dans l’espace public ! »

 

A l’occasion de sa nouvelle édition, José Rubio, Directeur technique du parc et de la Grande Halle de la Villette, présente le guide « Organiser un événement artistique dans l’espace public ».

 

Dans quel cadre a été conçu ce guide et avec quels objectifs ?

Une première édition a été publiée en 2007 avec le principe que le guide devait s’adresser à tous les interlocuteurs, à toutes les parties prenant part à un évènement artistique : compagnies, agents de municipalités, associations organisatrices…

Avec le groupe de travail du Temps des arts de la rue, nous avions constaté une certaine inhibition ou réticence à organiser des évènements artistiques dans l’espace public, tant de la part de la part de compagnies que de collectivités… notamment, à cause de craintes liées à la complexité de la réglementation ou à l’encadrement de l’événement. Le guide a ainsi proposé des clés et des repères communs pour accompagner et faciliter l’organisation de ces événements.

Dans cette nouvelle édition, nous avons naturellement effectué de nombreuses réactualisations et mises à jour, un certain nombre de réglementations ont évolué en dix ans, et nous avons, en particulier, introduit les questions de sureté. Nous distinguons, à cet égard, la sécurité, qui relève de la prévention d’un risque naturel ou non volontaire, et la sureté dont le risque provient d’une volonté humaine.

Quels éléments intéresseront, en particulier, les collectivités territoriales ?

J’ai travaillé longtemps avec les services de municipalités, notamment dans mes précédentes expériences à Villeurbanne et à Aurillac, et la nécessité est grande d’avoir des repères communs et une méthodologie partagée, c’est la principale vocation du guide qui permet, dans cet esprit, une collaboration efficace.

Les attentats ont changé la donne, bien sûr. Aujourd’hui, il faut davantage convaincre que nous pouvons limiter les risques, c’est tellement important de continuer à organiser des évènements festifs et artistiques dans l’espace public ! Je pense même que cela n’a jamais été aussi important qu’en cette période marquée par le risque terroriste. Les arts de la rue contribuent à créer un environnement d’émotions partagées, qui elles-mêmes sont essentielles pour lutter contre de nombreux démons… En cela, le guide est un véritable acte militant, un plaidoyer pour que nous continuions plus que jamais à organiser des évènements artistiques dans nos rues et nos espaces publics.